INTRODUCTION AUX
CATÉGORIES, PAR PORPHYRE. CHAPITRE PREMIER. Objet et caractère de
ce traité : exclusion des questions trop difficiles: la doctrine exposée
sera toute péripatéticienne. |
§ 1. Comme il est nécessaire, Chrysaore, pour apprendre la
doctrine des Catégories, telle que l'a faite Aristote, de savoir ce que
c'est que le genre, la différence, l'espèce, le propre et l'accident, et
comme cette connaissance n'importe pas moins pour donner les définitions,
et en général pour bien comprendre tout ce qui concerne la division et la
démonstration, théories qui sont aussi fort utiles, § 2 , je t'en ferai un
exposé concis, et je tâcherai, en peu de mots et par mon d'introduction,
de résumer ce qu'ont dit nos devanciers, en ayant soin de m'abstenir de
recherches trop profondes, et en ne touchant même qu'avec une certaine
mesure à celles qui sont plus simples. § 3. Et d'abord, en ce qui
regarde les genres et les espèces, j'éviterai de rechercher s'ils existent
en eux-mêmes, ou s'ils n'existent que dans les pures notion de l'esprit;
et en admettant qu'ils existent par eux-mêmes, s'ils sont corporels ou
incorporels; et enfin s'ils sont séparés, ou s'ils n'existent que dans les
choses sensibles et en sont composés. C'est là une question très profonde,
et qui exigerait une étude différente de celle-ci et plus étendue. §
4. Je me bornerai donc à t'expliquer ici ce que les anciens, et parmi eux
les Péripatéticiens surtout, ont dit de mieux pour la logique, sur ce
dernier point et sur ceux que nous avons
indiqués.
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§ 1. Chrysaore, patricien romain,
l'un des disciples de Porphyre - Le genre, la différence, etc.,
toute la doctrine des Topiques est expressément fondée sur ces termes
qu'Aristote réduit à quatre en réunissant la différence au genre, et en
rangeant l'espèce sous la définition. Voir les Topiques. liv. 1. ch. 4,
§ 3. - La division des genres en espèces, et par suite aussi la
méthode platonicienne de division.
§ 3. S'ils existent en eux-mêmes,
C'est de celte phrase qu'est sortie, suivant V. Cousin, toute la
scholastique, et la longue querelle du nominalisme et du réalisme. Voir
mes Fragments philosophiques, philosophie scholastique, tom. 3, p. 77, 83
et suiv. - Cest là une question très profonde, C'est toute la
polémique des idées entre Platon et Aristote. - De mieux pour la
logique, ou de plus probable, comme on peut encore traduire. Aristote
adopte le premier sens. |
CHAPITRE II. Du genre et
de l'espèce. - Trois significations diverses du mot genre : définition
philosophique du genre : caractères qui le distinguent de tous les autres
termes : sa fonction. - Des significations diverses du mot espèce :
définition. - Subordination des genres et des espèces; exemple pris dans
la catégorie de la substance. - Genre généralissime : espèce spécialissime
: intermédiaires. — Méthode pour remonter et redescendre les catégories. -
Théorie des attributs et des sujets. - Des Individus. - Rapport du tout
aux parties. - Résumé. |
§ 1. Les mots de genre et d'espèce n'ont
pas, à ce qu'il semble, une signification simple. § 2. Ainsi le genre
exprime la collection de plusieurs individus qui ont un certain rapport,
soit avec une unité, soit entre eux. C'est en ce sens qu'on dit, par
exemple, le genre, la race des Héraclides, en considérant qu'ils sortent
tous d'un seul ancêtre, c'est-à-dire, d'Hercule; et ce nom s'applique à la
foule de tous ceux qui sont unis entre eux par un rapport de parenté
commune remontant à cette source. Cette dénomination sert à distinguer
cette race de toutes les autres. § 3. Genre a de plus cet autre sens,
de signifier le principe de la naissance en général, soit qu'on remonte au
père qui a produit, soit qu'on s'arrête au lieu qui a vu naître. Ainsi
l'on dit qu'Oreste tire son genre, sa race, de Tantale, et Hyllus
d'Hercule; ainsi l'on dit que Pindare est Thébain de naissance, et Platon
Athénien. C'est qu'en effet la patrie est, tout aussi bien que le père, en
quelque sorte un principe de naissance pour chacun. § 4. C'est ce que
semble indiquer l'usage même de la langue : ainsi on appelle Héraclides
ceux qui génériquement descendent d'Hercule, Cécropides ceux qui
descendent de Cécrops, ainsi que les parents des uns et des autres. §
5. Et même l'on appela d'abord genre, race, le principe de la naissance
pour chacun, et la collection de tous ceux qui étaient issus d'une même
souche, d'Hercule par exemple. § 6. Dans un autre sens on appelle aussi
genre ce à quoi est soumise l'espèce, nom qu'on lui a donné peut-être à
cause de sa ressemblance avec les cas cités plus haut. Car le genre en ce
sens est une sorte de principe pour toutes les espèces inférieures, et il
semble en embrasser la foule qui est placée au-dessous de lui. § 7.
Ainsi donc, le mot genre a trois significations. et c'est de la troisième
qu'il s'agit en philosophie. § 8. Et c'est pour définir le genre en ce
sens qu'on a di qu'il est l'attribut essentiel applicable à plusieurs
espèces différentes entre elles, comme l'attribut animal. § 9. C'est
qu'en effet parmi les attributs, les uns ne s'appliquent qu'à un seul
être, tels sont les attributs individuels, Socrate par exemple, ou bien
tel homme, ou telle chose. D'autres, au contraire, s'appliquent à
plusieurs êtres, comme les genres, les espèces, les différences, les
propres et les accidents, qui sont communs à plusieurs et non particuliers
à un seul individu. Ainsi, par exemple, le genre c'est animal, l'espèce
c'est homme, la différence c'est raisonnable, le propre c'est susceptible
de rire, l'accident c'est être blanc, être noir, être assis. § 10. Les
genres diffèrent donc des attributs qui ne s'appliquent qu'à un seul
individu, en ce qu'ils sont au contraire attribués à plusieurs. § 11.
Ils diffèrent même des attributs qui peuvent s'appliquer à plusieurs, des
espèces par exemple, en ce que les espèces, bien qu'attribuées à
plusieurs, ne sont attribuées qu'à des individus qui spécifiquement n'ont
aucune différence entre eux, et n'ont qu'une différence numérique. Ainsi,
homme qui est une espèce, est attribué à Socrate, à Platon, qui n'ont
entre eux aucune différence spécifique, et qui ne diffèrent que
numériquement. Animal, qui est un genre, est attribué à l'homme, au bœuf,
au cheval, qui diffèrent entre eux non plus en nombre seulement, mais qui
diffèrent aussi en espèce. § 12. Le genre diffère du propre en ce que
le propre est l'attribut d'une seule espèce dont il est le propre, et des
individus compris sous cette espèce; ainsi la faculté de rire est le
propre de l'homme en général, et de chaque homme en particulier. Le genre
au contraire n'est pas l'attribut d'une seule espèce: il est l'attribut de
plusieurs termes spécifiquement différents. § 13. Le genre diffère de
la différence et des accidents communs, en ce que les différences et les
accidents communs, bien qu'ils s'appliquent à plusieurs termes,
s'appliquent à ces termes non pas essentiellement, mais comme simple
qualité. Ce qui le prouve bien, c'est que si l'on demande quel est le
terme dont les différences et les accidents sont les attributs, on répond
en indiquant le genre. On n'indique dans ce cas ni les différences, ni les
accidents communs, parce qu'ils ne sont pas des attributs compris dans
l'essence mais qu'ils sont bien plutôt des attributs relatifs à une
qualité du sujet. Par exemple, si l'on demande que est l'homme, on dit
qu'il est raisonnable; si l'on de mande quel est le corbeau, on dit qu'il
est noir. Raisonnable est une différence, noir est un accident. Mais si
l'on nous demande ce qu'est l'homme, nous répondons que c'est un animal ;
car animal est le genre de l'homme. § 14. Ainsi donc, être l'attribut
de plusieurs termes c'est là ce qui sépare le genre de tous les attributs
individuels qui ne s'appliquent jamais qu'à un seul. § 15 Etre l'attribut
de termes différant en espèce, c'est là ce qui le sépare des termes
attribués comme espèces ou comme propres. § 16. Être attribué
essentiellement, c'est là ce qui le sépare des différences et des accident
communs, qui sont attribués chacun à leurs sujets, non pas en essence,
mais en qualité, ou dans une relation quelconque. § 17. Il n'y a donc
rien de trop, il n'y a rien de moins qu'il ne faut dans la description de
l'idée du genre, telle que nous venons de la donner. § 18. L'espèce se
dit de la forme de chaque chose et c'est en ce sens qu'on a pu dire :
« L'espèce la première est digne de
l'empire. » § 19. On appelle encore espèce, ce qui est placé sous le
genre donné; et c'est ainsi qu'on dit habituellement que l'homme est une
espèce de l'animal, l'animal étant pris pour genre. Le blanc est une
espèce de la couleur, comme le triangle est une espèce de la figure. §
20. Que si dans notre définition du genre nous parlons aussi de l'espèce,
en disant que le genre est l'attribut qui s'applique essentiellement à
plusieurs termes différant en espèce, et si nous ajoutons que l'espèce est
ce qui est placé sous le genre donné, il faut bien savoir que le genre,
étant le genre de quelque chose, comme l'espèce est l'espèce de quelque
chose, l'un est relatif à l'autre, et qu'il faut de bute nécessité
employer réciproquement l'un dans la définition de l'autre. § 21. On a
donc pu définir aussi l'espèce en disant qu'elle est ce qui est classé
sous le genre, et qu'elle est ce à quoi le genre est attribué
essentiellement. On peut dire encore que l'espèce est l'attribut
s'appliquant essentiellement à plusieurs termes qui diffèrent entr'eux
numériquement. § 22. Cette définition dernière conviendrait à l'espèce
spécialissime, c'est-à-dire, qui n'est plus qu'espèce, et qui n'est plus
genre. Les autres définitions conviendraient aussi aux espèces qui ne sont
pas spécialissimes. § 23. Nous pourrons éclaircir ceci en faisant la
remarque suivante : Dans chaque Catégorie, il y a certains termes qui sont
généralissimes, d'autres spécialissimee; puis entre ces deux extrêmes, des
plus génériques et des plus spécifiques, il y a d'autres termes qui sont
tout à la fois genres et espèces. Le terme généralissime est celui
au-dessus duquel il ne peut plus y avoir de genre qui le dépasse; le terme
spécialissime est celui après lequel il ne peut pas y avoir d'espèce qui
lui soit inférieure. Entre le plus générique et le plus spécifique, il y a
d'autres termes qui sont à la fois genres et espèces, relativement, il est
vrai, à des termes différents. § 24. Montrons clairement ce que nous
voulons dire sur une seule Catégorie. La substance est elle-même genre.
Au-dessous d'elle est le corps, au-dessous du corps, le corps animé sous
lequel est l'animal; au-dessous de l'animal, l'animal raisonnable sous
lequel est l'homme; sous l'homme, Socrate, Platon. et tous les hommes en
particulier. De tous ces termes, la substance est le plus générique, le
seul qui ne soit que genre. L'homme est le plus spécifique, le seul qui ne
soit qu'espèce. Le corps est une espèce de la substance, mais c'est le
genre de corps animé. Corps animé est lui-même une espèce du corps; mais
c'est le genre d'animal. Animal à son tour, est une espèce de corps animé;
mais c'est le genre d'animal raisonnable. Animal raisonnable est une
espèce d'animal, et genre d'homme. Quant à l'homme, il est bien une espèce
de l'animal; mais il n'est plus le genre des hommes individuels; il est
simplement espèce ; et tout ce qui, placé avant les individus, leur est
attribué immédiatement, n'est qu'espèce, et cesse d'être genre. De même
donc que la substance, qui est placée au plus haut, parce qu'il n'y a pas
de genre avant elle, est le terme généralissime, de même, l'homme qui est
une espèce après laquelle il n'y a plus d'autre espèce, ni aucun terme qui
puisse être divisé en espèces, puisqu'il n'y a plus que des individus, et
l'on entend par individus, Socrate, Platon, ou telle chose blanche par
exemple, de même, dis-je, l'homme n'est plus qu'espèce; il est la dernière
espèce, et comme nous l'avons dit, l'espèce spécialissime. Quant aux
intermédiaires, ils sont espèce de ce qui les précède, genre de ce qui les
suit. § 25. Ils ont donc deux rapports, l'un à ce qui les précède, et
c'est ce qui les fait espèces des termes antérieurs ; l'autre à ce qui les
suit, et c'est ce qui les fait genres des termes postérieurs. S 26. Les
extrêmes au contraire n'ont qu'un seul rapport. Le terme généralissime n'a
de rapport qu'aux termes placés au-dessous de lui, puisqu'il est le genre
le plus élevé de tous. Il ne peut pas avoir de rapport avec ce qui serait
avant lui, puisqu'il est le terme le plus élevé, le principe premier, et
comme nous l'avons dit, le genre au-dessus duquel il n'y a plus de genre
qui le dépasse. § 27. Le terme spécialissime n'a, lui aussi, qu'un
seul rapport; et c'est avec les termes qui le précèdent et dont il est
l'espèce; mais le rapport qu'il soutient avec les termes qui le suivent
est identique; car il est appelé aussi l'espèce des individus. Il est
l'espèce des individus parce qu'il les comprend ; il est l'espèce des
termes antérieurs parce qu'il est compris par eux. § 28. On définit
donc le genre généralissime, en disant qu'il est genre et n'est pas
espèce, et qu'il est ce au-dessus de quoi il n'y a plus de genre qui le
dépasse. § 29. Et l'on définit l'espèce spécialissime, en disant
qu'elle est ce qui est espèce et n'est pas genre, ce qui étant espèce ne
peut plus être divisé en espèces, et encore ce qui est l'attribut
essentiel de plusieurs termes ne différant entr'eux que
numériquement. § 30. Quant aux intermédiaires placés entre les
extrêmes, on les appelle genres et espèces subordonnés, et l'on admet que
chacun d'eux peut être genre et espèce, mais, il est vrai, relativement à
des termes divers. C'est ainsi que tous les termes antérieurs aux plus
spécifiques, à remonter jusqu'au plus générique, sont appelés genres et
espèces subordonnés. § 31. Ainsi Agamemnon est Atride, Pélopide,
Tantalide, et se rattache enfin à Jupiter. § 32. Dans les généalogie
c'est à un seul auteur, et par exemple Jupiter, que le plus souvent on
rapporte l'origine. Mais il n'en est pas ainsi des genres et des espèces;
car l'être n'est pas le genre commun de tout; tout n'est pas homogène
relativement à un seul terme qui serait le genre le plus élevé, comme le
montre bien Aristote. Mais il faut admettre, comme dans les Catégories,
que les dix premiers genres sont comme dix principes premiers, et bien
qu'on puisse les dénommer tous du nom d'être, ce sera par homonymie, comme
le remarque Aristote, et non point synonymiquement. Loin de là, si l'être
était le genre de tout, toutes choses seraient appelées êtres
synonymiquement. Mais comme il y a dix genres primitifs, cette communauté
d'appellation est purement verbale, et ne va pas jusqu'à la définition
qu'on donnerait de cette appellation. Les genres généralissimes sont donc
au nombre de dix. § 33. Les termes spécialissimes sont en un certain
nombre qui n'est pas non plus infini. § 34. Quant aux individus qui
viennent après les termes les plus spécifiques, ils sont infinis. §
35. Aussi Platon recommandait-il, quand on descend des ternies les plus
génériques aux plus spécifiques, de s'arrêter à cette limite, et de
descendre en suivant les intermédiaires qu'on divise suivant les
différences spécifiques, sans s'inquiéter des termes infinis pour lesquels
il n'y a pas de science possible. § 36. Quand on descend aux termes
spécialissimes, il faut nécessairement par la division produire la
multiplicité; quand au contraire on remonte aux plus génériques, on réduit
nécessairement la multiplicité à l'unité; l'espèce en effet, et le genre
encore davantage, ramènent plusieurs termes à une seule et unique nature.
Les termes particuliers et individuels au contraire dispersent l'unité en
multitude. C'est ainsi que par la participation à l'espèce, tous les
hommes, quelque nombreux qu'ils sont, n'en font qu'un; et par les hommes
particuliers et individuels, cet homme unique et commun devient plusieurs.
Le particulier divise toujours; le commun au contraire, rassemble et
unifie. § 37. Après avoir ainsi défini le genre et l'espèce, et dit ce
qu'est chacun d'eux, montré l'unité du genre, et la multiplicité des
espèces, puisque le genre se partage toujours en plusieurs espèces, il
faut ajouter que le genre est toujours attribué à l'espèce et que tous les
termes supérieurs le sont aux inférieurs. Mais l'espèce n'est attribuée,
ni au genre qui la précède immédiatement, ni aux genres supérieurs, parce
qu'elle ne leurs pas réciproque. En effet, il n'y a pas de termes égaux
qui puissent être attribués à des termes égaux, comme animal qui hennit, à
cheval, ou bien des termes plus larges, à des termes moins larges, comme
animal à homme. Mais jamais des termes moins larges ne peuvent être
attribués à de plus larges. On ne petit pas dire que l'animal est homme,
comme on dit que l'homme est animal. La termes qui ont l'espèce pour
attribut reçoivent nécessairement aussi pour attribut le genre de l'espèce
et le genre du genre jusqu'au plus générique. Car s'il est vrai de dire de
Socrate qu'il est homme, il est vrai de dire de l'homme qu'il est animal,
de l'animal qu'il est substance; et l'on pourra dire de Socrate qu'il est
animal et substance. C'est qu'en effet, comme les attributs supérieurs
s'appliquent aux termes inférieurs, l'espèce est attribuée à l'individu,
le genre l'est à l'espèce et à l'individu tout ensemble; le genre le plus
générique est attribué au genre ou aux genres, s'il y a plusieurs
intermédiaires subordonnés, et à l'espèce, et à l'individu. Le genre le
plus générique s'applique, et à tous les genres qui sont au-dessous de
lui, et aux espèces, et aux individus. Le genre qui précède l'espèce
spécialissime, s'applique aux espèces spécialissimes et aux individus; et
l'espèce qui n'est qu'espèce s'applique à tous les individus. L'individu
ne s'applique qu'à un seul des êtres particuliers. § 38. On appelle
individu, Socrate par exemple, ou cette chose blanche, et le fils de
Sophronisque qui s'approche, en admettant que Socrate fût fils unique de
Sophronisque. On appelle ces termes individus, parce que chacun d'eux ne
se compose que de particularités dont la réunion ne saurait être la même
pour aucun autre être. Ainsi les particularités spéciales à Socrate ne
sauraient être les mêmes pour aucun autre homme. Ce qui n'empêche pas que
les particularités spéciales à l'homme, à l'homme commun s'entend, ne
puissent être les mêmes dans plusieurs hommes, ou plutôt dans tous les
hommes, en tant qu'ils sont hommes. § 39. Ainsi donc l'individu est
enveloppé par l'espèce; l'espèce l'est par le genre. Le genre est un tout,
l'individu une partie. L'espèce est à la fois tout et partie; la partie
appartient à un autre que soi ; le tout n'est point à un autre, mais dans
d'autres; car le tout est dans les parties § 40. Voilà ce que nous
avions à dire sur le genre et l'espèce, sur les termes généralissimes et
spécialissimes, sur les termes qui peuvent être à la fois genres et
espèces, sur les individus, et sur les significations diverses que les
mots de genre et d'espèce peuvent recevoir. |
§ 1. Genre exprime, ces deux
Premières définitions du genre sont empruntées en grande partie à la
Métaphysique, liv. 5, ch. 28.
§§ 4 et 5, Ceci est une répétition peu
utile des §§ 2 et 3.
§ 8. Qu'on a dit, Cette définition,
qui est vraie, est empruntée textuellement aux Topiques, liv. 1, ch. 5, §
16. - Comme l'attribut animal, appliqué à toutes les espèces
d'animaux. C'est encore l'exemple cité par Aristote ib. §
7.
§ 18. L'espèce se dit, Le mol
d'espèce en grec se prête à cette définition toute étymologique comme le
mot de species en latin - L'espèce la première... Ce vers,
assez mal appliqué ici, est attribué à Euripide, qui l'a pris certains
ment dans un tout autre sens, par Athénée, liv. 13, et par Stobée, de
la Beauté.
§ 20. Que si... Porphyre a défini
plus haut § 6 le genre par l'espèce, il définit ici l'espèce par le genre:
on pourrait donc lui objecter qu'il fait une pétition de principe : il
répond que genre et espèce sont des termes relatifs qui ne peuvent se
définir que l'un par l'autre.
§ 21. Numériquement, c'est-à-dire
formant chacun une unité distincte.
§ 22. L'espèce spécialissime, Celle
qui n'a plus après elle que des individus -et qui n'est plus genre,
les §§ suivants expliquent ceci très clairement.
§ 23. Généralissimes qui n'ont plus
de genre au-dessus d'eux. - Comme nous l'avons dit, dans les §§
précédents.
§ 31. A Jupiter qui est enfin le
père des dieux et des nommes et est supposé, du moins ici, n'avoir pas de
père.
§ 32. Comme le montre bien Aristote,
Métaphys., liv. 5, ch. 26, p. 1024, b, 15, édition de Berlin. - Par
homonymie et non point synonymiquement, voir le débute Catégories, ch.
1, §§ 1 et 2.
§ 35. Ainsi Platon, on peut voir sur
ces recommandations de Platon, entre autres passages, le Phèdre, p. 97 et
110, Sophiste, p. 315 et 347, Répub., liv. 6, p. 62, etc., trad. de M.
Cousin. |
CHAPITRE III. De la
différence. - Trois significations diverses de ce mot; examen de ces
diverses significations. - Différences séparables et inséparables :
différences inséparables en soi et par accident : comparaison des unes et
des autres. - Différences en soi, constitutives, et simplement
distributives. - Différences spécifiques : leur fonction. - Quatre
définitions diverses du mot différence. |
§ 1. Le mot différence a un sens commun, il
a un sens propre; et un sens qui lui est plus propre que tout autre. §
2. Selon le sens commun, on dit qu'une chose diffère d'une autre, quand
elle présente une altération quelconque, soit relativement à elle-même,
soit relativement à une chose différente. Ainsi Socrate diffère de Platon
parce qu'il est autre; il diffère de lui-même, si l'on compare son enfance
à sa virilité, s'il est en action ou s'il est en repos; et c'est toujours
dans les altérations de sa façon d'être qu'on le considère. § 3. Dans
le sens propre, une chose diffère d'un autre, quand elle en diffère par un
accident qui ne peut être séparé d'elle. Un accident inséparable, c'est la
couleur glauque des yeux, l'abaissement du nez, ou la cicatrice d'une
blessure ineffaçable. § 4. Dans le sens le plus propre, on dit d'une
chose qu'elle diffère d'une autre, quand elle en est distincte par une
différence spécifique. Ainsi l'homme diffère du cheval par une différence
spécifique, par sa qualité d'être doué de raison. § 5. En général,
toute différence venant s'ajouter à un être quelconque l'altère de quelque
façon ; les différences communes et propres le font différent ; les
différences les plus propres le font autre. § 6. Celles qui le font
autre s'appellent spécifiques; celles qui le font différent, s'appellent
simplement différences. Ainsi la différence de raisonnable venant se
joindre à l'homme, le fait autre, et en fait une différence de l'animal.
La différence de se mouvoir rend l'objet différent de celui qui est en
repos; et par conséquent celle-là le fait autre, celle-ci ne le fait que
différent. § 7. C'est donc par les différences qui font l'objet autre,
que se produisent les divisions des genres en espèces, et que se forment
les définitions qui se composent du genre et de ces différences-là. Les
différences qui ne font que rendre l'objet différent, ne forment que des
diversités et des changements dans sa façon d'être. § 8. Ainsi en
reprenant les choses dès leur origine, il faut dire que parmi les
différences les unes sont séparables, et les autres inséparables. Se
mouvoir, être en repos, être malade, se bien porter, et autres différences
analogues, sont séparables. Aquilin ou camus, raisonnable ou privé de
raison, sont des différences inséparables. § 9. Parmi les différences
inséparables, les unes sont en soi au sujet, les autres y sont par
accident. Raisonnable est en soi la différence de l'homme, aussi bien que
mortel et susceptible de science. Mais l'aquilin et le camus ne sont pas
des différences en soi ; elles sont purement accidentelles. § 10. Les
différences en soi sont comprises dans la définition de l'essence, et
rendent le sujet tout autre. Les différences d'accident ne sont pas
comprises dans la définition essentielle, et rendent le sujet non point
autre, mais différent. § 11. Let différences en soi ne reçoivent pas
le plus et le moins. Les différences d'accident, tout inséparables quelles
sont, peuvent avoir rémission et intensité. Ainsi le genre n'est pas plus
ou moins attribué au sujet dont il est le genre, non plus que les
différences ne le sont point su genre qui se divise en elles. Ce sont
elles qui complètent la définition de chaque chose. Or l'essence de chaque
chose, une et identique, ne souffre ni rémission ni intensité. Mais être
camus ou aquilin, avoir une certaine rouleur, peut offrir diminution ou
accroissement. § 12. Après avoir reconnu trois espèces de différences,
distingué les différences séparables et les inséparables, et parmi les
inséparables les différences en soi et les différences d'accident, il faut
ajouter que parmi les différences en soi, les unes servent à diviser les
genres en espèces, les autres servent à faire des espèces de ces
divisions. Ainsi toutes les différences essentielles l'animal étant, si
l'on veut, les suivantes : animé et sensible, raisonnable et privé de
raison, mortel et immortel, la différence animal et sensible est
constitutive à l'essence de l'animal ; mais les différences de mortel et
immortel, de raisonnable et privé de raison, ne sont que des différences
qui divisent le genre animal; car c'est par elles que nous divisons les
genres en leurs espèces. § 13. Mais ces différences qui divisent les
genres sont complémentaires et constitutives des espèces. Ainsi l'animal
est partagé par la différence de raisonnable et d'irraisonnable, comme il
l'est aussi par la différence. de mortel et d'immortel. Les différences de
mortel et de raisonnable deviennent constitutives de l'homme ; celles de
raisonnable et d'immortel deviennent constitutives de Dieu; celles de
mortel et d'irraisonnable deviennent constitutives des animaux privés de
raison. De même encore les différences d'animé et d'inanimé, de sensible
et d'insensible, divisant la substance la plus élevée, les différences
d'animé et de sensible, jointes à la substance, suffisent pour former
l'animal; celles d'animé et d'insensible suffisent à former la
plante. § 14. Mais d'un autre côté, comme les mêmes différences prises
de certaine façon peuvent être constitutives, ou servir simplement à
diviser les genres , on les appelle toutes spécifiques. § 15. On les
emploie utilement surtout à diviser les genres, et à former les
définitions. Mais on ne peut tirer le même parti des différences par
accident inséparables, et encore moins des différences séparables. §
16. C'est en les comprenant aussi dans la définition, qu'on dit que la
différence est ce par quoi l'espère l'emporte sur le genre. L'homme a plus
que l'animal les qualités raisonnable et mortel. En effet, l'animal n'est
précisément aucune de ces choses; car alors d'où les espèces
tireraient-elles leurs différences? II n'a pas non plus toutes les
différences opposées; car alors une même chose recevrait les contraires.
Mais comme on l'a fort bien dit, il a en puissance toutes les différences
des termes inférieurs; mais en fait il n'en a aucune. Et c'est ainsi que
de ce qui n'est pas il ne sort pas quelque chose, non plus que les opposés
ne sont en même temps à un même sujet. § 17. On définit encore la
différence, en disant que la différence est l'attribut en qualité, de
plusieurs termes différant spécifiquement entr'eux. Ainsi mortel est
l'attribut de l'homme, quand on demande quelle est la qualité de l'homme,
et non pas quand on cherche quelle est son essence. En effet, si l'on nous
demande ce qu'est l'homme nous répondons ordinairement qu'il est animal.
Et si l'on nous demande encore; mais quel animal? Nous répondrons
convenablement en disant, raisonnable et mortel. C'est qu'en effet les
choses se composant de matière et de forme, ou du moins ayant une
composition qui répond à la matière et à la forme à peu près, et par
exemple la statue se compose d'une matière qui est l'airain, d'une forme
qui est la figure, il faut dire que de même l'homme commun, et spécifique
même, se compose du genre qui répond à la matière, et de la forme qui est
la différence. Le tout qui en résulte, animal raisonnable mortel, c'est
l'homme, comme dans l'exemple cité tout à l'heure, c'était la statue. §
18. On dit encore : la différence est ce qui naturellement sépare les
termes placés sous le même genre. Ainsi raisonnable et privé de raison
séparent l'homme et le cheval, qui sont sous le même genre, l'animal. §
19. On définit aussi la différence ce par quoi chaque chose diffère. Ainsi
l'homme et le cheval ne diffèrent pas par le genre, car les chevaux sont
animaux aussi bien que nous : mais la qualité de raisonnable, si on
l'ajoute, suffit pour nous séparer d'eux. Nous sommes raisonnables, nous
et les anges; mais la qualité de mortel, si on l'ajoute, nous sépare aussi
des anges. § 20. Ceux qui ont travaillé avec le plus de soin la théorie
de la différence, disent qu'elle n'est pas indifféremment un des termes
quelconques qui séparent les êtres placés sous le même genre; mais ils
disent que c'est ce qui contribue à l'être et à l'essence de la chose et
en fait partie. En effet, être capable de naviguer m'est pas la différence
de l'homme, bien que ce soit là une qualité propre à l'homme; car on
pourrait dire que parmi les animaux, les uns sont capables naturellement
de naviguer, et que les autres ne le sont pas, séparant ainsi l'homme de
tous les autres. Mais être naturellement capables de naviguer, n'est pas
une qualité complémentaire de la substance, ce n'en est pas non plus une
partie, ce n'en est qu'une aptitude. C'est qu'en effet ce n'est point là
une différence pareille à celles qu'on appelle différences spécifiques. On
doit donc entendre par différences spécifiques toutes celles qui
constituent une espèce autre, et qui figurent dans l'essence du
sujet. § 21. Ce que nous venons de dire doit suffire pour la
différence. |
§ 16. Comme on l'a fort bien dit,
toute l'école péripatéticienne.
§ 17. L'attribut en qualité, et non
l'attribut essentiel. Voir les Catégories, catégorie de la substance et
catégorie de la qualité.
§ 19. Nous et les anges, On croirait
à ce langage que Porphyre était encore chrétien quand il a fait ce petit
traité : il est vrai que dans d'autres endroits, il parle de Jupiter et
d'Hercule tout comme il parle ici des anges. Voir plus loin, ch. 7,
§ 1. |
CHAPITRE IV. Du propre. -
Quatre espèces du propre. - Sa fonction. |
§ 1. Le propre se partage en quatre
espèces. § 2. C'est ce qui n'appartient qu'à une espèce tout seule
accidentellement, sans appartenir à l'espèce toute entière : ainsi exercer
la médecine, faire de la géométrie, est propre à l'homme. § 3. C'est
ensuite ce qui appartient à toute une espèce sans appartenir à cette seule
espèce: ainsi bipède est propre à l'homme § 4. C'est encore ce qui
appartient à une seule espèce et à toute cette espèce, et dans un certain
temps. Ainsi blanchir dans la vieillesse est propre à tout homme, 5.
Quatrièmement enfin, c'est ce qui réunit à la fois toutes ces conditions
d'être à une seule espèce, d'être toute l'espèce, d'être toujours à
l'espèce. Ainsi la faculté de rire est propre à l'homme. Quoiqu'il ne rie
pas toujours, on dit qu'il est capable de rire, non pas parce qu'il rit
toujours, mais parce que naturellement il le peut. C'est une qualité qui
fait toujours partie de sa nature, comme hennir fait partie de celle du
cheval. § 6. Toutes ces qualités sont à bon droit appelées propres,
parce qu'elles sont aussi réciproques à leurs sujets. Si le cheval existe,
il y a aussi un être qui peut hennir, et s'il y a un être qui peut hennir,
il y a aussi un cheval. |
§ 1. Le propre se partage, Voir la
définition du propre, Topiques. liv. 1, ch. 5, S 5. Porphyre a beaucoup
emprunté à ce traité. |
CHAPITRE V. De l'accident.
- Deux espèces d'accident. - Trois définitions de
l'accident. |
§ 1. L'accident est ce qui peut survenir et
disparaître, sans entraîner la destruction du sujet. § 2. L'accident se
divise en deux espèces: l'un est séparé du sujet, l'autre est inséparable.
Ainsi dormir est un accident séparable, être noir est un accident
inséparable pour le corbeau et l'Éthiopien; mais l'on peut concevoir un
corbeau blanc, un Éthiopien qui perde sa couleur, sans que pour cela le
sujet soit détruit. § 3. Voici encore une définition de l'accident:
l'accident est ce qui peut être ou ne pas être au même sujet. § 4. On
dit encore que l'accident est ce qui n'est ni genre, ni différence, ni
espèce, ni propre, et n'en est pas moins toujours dans le
sujet. |
§ 1. L'accident est ce qui, Voir la
définition de l'accident, Topiques, liv. 1, ch. 5, § 8.
§ 3. Voici encore une définition,
C'est celle qu'adopte Aristote.
§ 4. On dit encore, Aristote rejette
cette définition, comme étant simplement négative. |
CHAPITRE VI. Comparaison
des cinq termes : rapports et différences. |
§ 1. Après avoir défini les termes que nous
nous-étions proposé d'étudier, je veux dire, le genre, l'espèce, la
différence, le propre et l'accident, il faut voir ce qu'ils ont de commun,
ce qu'ils ont de spécial. § 2. La qualité commune de tous, c'est, ainsi
qu'on l'a dit, de pouvoir être attribué à plusieurs sujets. § 3. Le
genre l'est aux espèces inférieures et aux individus, ainsi que l'est
aussi la différence; l'espèce l'est aux individus qu'elle comprend; le
propre l'est à l'espèce dont il est le propre et aux individus placés sous
cette espèce; l'accident l'est à la fois aux espèces et aux individus.
Ainsi animal est attribué à cheval et à bœuf, qui sont des espèces; à tel
cheval et à tel bœuf, qui sont des individus. Irraisonnable est attribué à
cheval et à bœuf, et aux individus de ces deux espèces. Quant à l'espèce,
il faut dire qu'elle n'est attribuée, comme l'homme par exemple, qu'aux
seuls individus. Le propre est attribué, et à l'espèce dont il est le
propre, et aux individus placés sous l'espèce. Ainsi, capables de rire est
attribué à l'homme et aux hommes individuellement. Noir, qui est un
accident inséparable, est attribué à l'espèce corbeau et à chaque corbeau
en particulier. Se mouvoir, qui est un accident séparable, est attribué à
l'homme et au cheval; mais primordialement, il l'est aux individus, et en
second lieu, il l'est aux termes qui comprennent les
individus. |
§ 1. Ainsi qu'on l'a dit, Voir plus
haut ch. 1, § 8 et suiv.
§ 3. Aux termes qui comprennent les
individus, C'est-à-dire aux espèces qui ne comprennent en effet que
des individus. |
CHAPITRE
VII. Comparaison du genre et de la différence. - Trois caractères
communs à l'un et à l'autre. - Six caractères qui distinguent le genre de
la différence. |
§ 1. Une qualité commune au genre et à la
différence, c'est de comprendre des espèces; car la différence comprend
aussi des espèces, bien qu'elle ne renferme pas toutes celles que renferme
le genre. Ainsi raisonnable, bien qu'il ne renferme pas les êtres privés
de raison, comme les renferme le genre animal, comprend l'ange et l'homme
qui en sont des espèces. § 2. Tout ce qui est attribué au genre en
tant que genre, l'est aussi aux espèces comprises sous le genre. Tout ce
qui est attribué à la différence en tant que différence, le sera aussi à
l'espèce qu'elle constitue. Ainsi l'animal étant le genre, la substance
lui est attribuée en tant que genre, ainsi que animé et sensible. Et ces
attributs seront aussi ceux de toutes les espèces placées sous l'animal
jusqu'aux individus. La qualité de raisonnable étant la différence, se
servir de la raison est son attribut en tant que différence: donc se
servir de la raison sera non seulement l'attribut de raisonnable, mais
encore de toutes les espèces comprises sous raisonnable. § 3. Une autre
qualité commune, c'est que le genre ou la différence étant détruits, tout
ce qui est placé au-dessous d'eux l'est également. De même que quand il
n'y a point d'animal Il n'y a ni homme ni cheval, de même quand
raisonnable n'existe pas , il n'y a pas non plus d'animal faisant usage de
la raison. § 4. Ce qui est propre au genre, c'est d'être attribué à
plus de termes que ne le sont la différence, l'espèce, le propre et
l'accident. Animal est attribué à l'homme, au cheval, à l'oiseau, au
serpent, etc. Quadrupède n'est attribué qu'aux êtres qui ont quatre pieds.
L'homme n'est attribut; qu'aux individus. Capable de hennir n'est attribué
qu'au cheval, et aux chevaux en particulier. L'accident est attribué à
moins de termes que le genre. Bien entendu qu'on parle des différences
dans lesquelles le genre est partagé, et non pas de celles qui sont
complémentaires de l'essence du genre : on ne parle que de celles qui
divisent. § 5. De plus le genre renferme la différence au moins en
puissance. Ainsi l'animal comprend le raisonnable et l'irraisonnable,
tandis que les différences ne comprennent pas les genres. § 6. En outre
les genres sont antérieurs aux différences placées sous eux. § 7.
C'est là ce qui fait qu'ils les détruisent avec eux, tandis qu'elles ne
les détruisent pas avec elles. Ainsi, l'animal détruit, sont détruits
aussi le raisonnable et l'irraisonnable. Mais les différences ne
détruisent pas le genre avec elles; car elles auraient beau être toutes
détruites, on pourrait encore concevoir la substance animée sensible,
laquelle est l'animal. § 8. De plus, le genre fait partie de l'essence
: la différence est au contraire un attribut de qualité, ainsi qu'on l'a
dit. § 9. En outre le genre est un pour chaque espèce, comme le genre
de l'homme c'est l'animal. Les différences sont multiples; ainsi
raisonnable, mortel, susceptible de pensée et de science, toutes
différences qui séparent le sujet de tous les autres animaux. § 10.
Enfin le genre se rapproche de la matière, et la différence de la
forme. § 11. Bien qu'il y ait d'autres rapports communs et spéciaux au
genre et à la différence, que l'étude de ceux-ci nous
suffise. |
§ 1. L'ange et l'homme, Voir plus
haut, ch. 3, § 19.
§ 8. Ainsi qu'on l'a dit, Voir plus
haut, ch. 3, § 17. - Pour toute cette comparaison du genre et de la
différence, il est bon de consulter le IVe livre des Topiques, dont les
principes sont ici reproduits en abrégé. |
CHAPITRE
VIII. Comparaison du genre et de l'espèce. - Trois caractères communs
du genre et de l'espèce. - Sept caractères différents qui distinguent le
genre de l'espèce. |
§ 1. Le genre et l'espèce ont ceci de
commun, ainsi que je l'ai dit, d'être attribués à plusieurs termes; mais
il faut comprendre qu'il s'agit ici de l'espèce qui n'est qu'espèce, et
non pas de cette espèce qui peut aussi être genre, puisqu'en effet le même
terme peut être à la fois espèce et genre. § 2. Ce qu'il y a de commun
à tous deux, c'est qu'ils sont l'un et l'autre antérieurs aux termes
auxquels ils sont attribués. § 3. De plus, chacun d'eux forme un
tout. § 4. Ils diffèrent en ce que le genre contient les espèces, et
que les espèces sont contenues sans contenir les genres. § 5. Car le
genre est d'attribution plus large que l'espèce. § 6. De plus il faut
que les genres soient antérieurs, et que transformés par les différences
spécifiques, ils forment les espèces; et c'est là ce qui fait aussi que
naturellement les genres sont antérieurs. § 7. Les genres détruisent
avec eux les espèces, et ne sont pas détruits avec elles; car du moment
qu'il y a espèce, il y a nécessairement genre; mais du moment qu'il y a
genre, il n'y a pas nécessairement espèce. § 8. Les genres sont
attribués synonymiquement aux espèces placées sous eux; les espèces ne le
sont point réciproquement aux genres. § 9. Les genres sont plus
étendus précisément parce qu'ils renferment les espèces placées sous eux.
Les espèces ne dépassent les genre que par les différences qu'elles ont en
propre. § 10. De plus, l'espèce ne peut devenir généralissime, non plus
que le genre ne peut devenir spécialissime. |
§ 1. Ainsi que je l'ai dit,
Voir plus haut, ch. 3, § 6 et suiv., et ch. 6, § 3. - Consulter encore le
IVe liv. des Topiques. Voir aussi plus haut, ch. 6, § 3 et la
note. |
CHAPITRE IX. Comparaison
du genre et du propre. - Trois caractères communs du genre et du propre. -
Cinq caractères différents qui distinguent le genre du
propre. |
§ 1. Le genre et le propre ont cette
propriété commune qu'ils suivent les espèces; car si quelqu'être est
homme, l'animal est; si quelque chose est homme, la faculté de rire
existe. § 2. Le genre est attribué également aux espèces; le propre
l'est aux individus qui en participent; car l'homme et le cheval sont
également animaux; Anytus et Mélitus sont également susceptibles de rire.
§ 3. Ce qu'ils ont encore de commun, c'est que le genre est attribué
synonymiquement aux espèces qu'il renferme, et que le propre l'est aux
termes dont il est le propre. § 4. Ils diffèrent en ce que le genre est
antérieur et le propre postérieur; car il faut d'abord qu'il y ait animal,
et qu'ensuite animal soit divisé selon ses différences et ses propres.
§ 5. Le genre est attribué à plusieurs espèces; le propre n'est
attribué qu'à la seule espèce dont il est le propre. § 6. De plus, le
propre est d'attribution réciproque à celle de l'objet dont il est le
propre; le genre n'a jamais d'attribution réciproque. En effet, de ce
qu'il existe un animal, il ne s'ensuit pas qu'il y ait homme; de ce qu'il
existe un animal, il ne s'ensuit pas que la faculté de rire existe aussi.
Mais s'il y a homme, il y a aussi un être capable de rire; et s'il y a un
être capable de rire, il y a homme aussi. § 7. En outre il propre est
à toute l'espèce dont il est le propre, il est à elle seule, il y est
toujours; le genre est à toute l'espèce dont il est le genre, il y est
toujours, mais il n'est pas à elle seule comme le propre. § 8. Enfin
les propres détruits ne détruisent pas avec eux les genres: les genres,
détruits au contraire détruisent avec eux les espèce, auxquelles
s'appliquent les propres. Ainsi donc les choses auxquelles sont les
propres, étant détruites, les propres aussi sont détruits avec
elles. |
§ 2. Synonymiquement, Voir le début
des Catégories. - Consulter les livres IV et V des Topiques. Voir la note
précédente. |
CHAPITRE X. Comparaison du
genre et de l'accident. - Un seul caractère commun. - Quatre caractères
différents. |
§ 1. Une propriété commune du genre et de
l'accident, c'est, ainsi qu'on l'a dit, d'être attribués à plusieurs
termes; que les accidents soient d'ailleurs séparables ou inséparables.
Ainsi se mouvoir est attribués plusieurs termes, et être noir, l'est aux
corbeaux, aux Éthiopiens, et à une foule de choses inanimées. § 2. Le
genre diffère de l'accident, en ce que le geste est antérieur aux espèces
, tandis que les accidents leur sont postérieurs. En effet, on a beau
prendre un accident inséparable, le sujet auquel appartient l'accident est
antérieur à l'accident. § 3. De plus, les termes qui participent du
genre en participent également, mais ils ne participent pas également de
l'accident. la participation aux accidents souffre en effet rémission et
intensité; il n'en est point ainsi pour celle des genres. § 4. De
plus, les accidents sont primitivement dans les individus; les genres et
les espèces sont naturellement antérieures aux substances
individuelles. § 5. Les genres sont attribués essentiellement aux
termes inférieurs; les accidents ne sont attribués que comme qualité ou
manière d'être. Si l'on demande quelle qualité à l'Éthiopien, on dit qu'il
est noir. Si l'on demande comment est Socrate, on répond qu'il souffre ou
qu'il se porte bien. |
§ 1. Ainsi qu'on l'a dit. Voir plus
haut, ch. 2, § 8 et suiv., ch. 6, § 2 et ch. 8 § 1. - Consulter les livres
II, III et IV des Topiques. |
CHAPITRE XI. Emmen du
nombre de comparaisons utiles entre les cinq termes étudiés dans ce
traité. |
§ 1. On vient de dire quelles sont les
différences qui séparent le genre des quatre autres termes; mais chacun
des quatre autres termes diffère aussi de tous les autres. Ainsi donc,
comme ils sont cinq, et que chacun diffère des quatre autres, quatre fois
cinq devraient faire en tout vingt différences. § 2. Pourtant il n'en
est rien. En effet, comme les termes qui suivent sont toujours comptés, et
que les seconds ont une différence de moins, que les troisièmes en ont
deux, les quatrièmes trois, et les cinquièmes quatre, il n'y a somme toute
que dix différences: quatre, trois, deux, une. Ainsi pour le genre, on a
dit en quoi il diffère de la différence, de l'espèce, du propre et de
l'accident. Il y a donc quatre différences: mais l'on a dit comment la
différence diffère du genre, quand on a dit comment le genre diffère
d'elle. Il reste donc à dire comment la différence diffère de l'espèce, du
propre et de l'accident, et il n'y a plus que trois différences. En outre,
on a dit comment l'espèce diffère de la différence, quand on a dit comment
la différence diffère de l'espèce. On a dit comment l'espèce diffère du
genre, quand on a dit comment le genre diffère de l'espèce. II reste donc
à dire comment l'espèce diffère du propre et de l'accident ; il n'y a donc
plus que deux différences. Il restera donc à voir comment le propre
diffère de l'accident, car on a dit antérieurement comment il diffère de
l'espèce, de la différence et du genre, quand on a traité de la différence
relatives chacun d'eux. En résumé, si l'on prend quatre différences du
genre relativement aux autres termes, trois de la différence, deux de
l'espèce, et une du propre à l'accident, on n'en trouvera que dix en tout.
Et déjà nous avons démontré les quatre différences du genre comparé aux
autres termes. |
§ 1. Ainsi pour le genre, Voir plus
haut, le ch. 7 et les ch. suiv. - Et déjà nous avons
démontré, ch. 7 et dans les trois ch. suiv. |
CHAPITRE
XII. Comparaison de la différence et de l'espèce. - Deux caractères
communs. - Quatre caractères différents. |
§. 1. Nous dirons donc que la différence et
l'espèce ont ceci de commun qu'elles sont également participées par les
termes auxquels elles s'appliquent. Ainsi tous les individus hommes
participent également de l'homme, et de la différence de raisonnable.
§ 2. Elles ont encore ceci de commun qu'elles sont toujours aux objets
qui en participent. Socrate est toujours doué de raison et Socrate est
toujours homme. § 3. La différence a ceci de spécial qu'elle est
toujours attribuée dans la qualité; l'espèce l'est dans l'essence. En
effet, bien qu'on puisse considérer l'homme comme ayant certaine qualité,
il n'est pas qualifié d'une manière absolue, mais seulement en tant que
les différences afférentes au genre le constituent. § 4. De plus, la
différence s'applique souvent à plusieurs espèces, comme quadrupède
s'applique à plusieurs animaux qui diffèrent spécifiquement. L'espèce au
contraire ne s'applique qu'aux individus dont elle se compose. § 5. De
plus, la différence est antérieure à l'espèce qu'elle constitue; car la
différence raisonnable étant détruite, elle détruit avec elle l'homme;
mais l'homme détruit ne détruit pas raisonnable, puis qu'il reste encore
l'ange. § 6. Enfin la différence peut être jointe à une autre différence,
et c'est ainsi qu'on a joint raisonnable et mortel pour constituer
l'homme. Mais l'espèce ne se joint pas à l'espèce pour faire une autre
espèce. Le cheval s'unit bien à l'âne pour produire un mulet; mais
absolument parlant, le cheval réuni à l'âne ne constituera jamais un
mulet. |
§ 1. Qu'elles sont également
participées, J'ai cru pouvoir adopter cette expression bien que peu
correcte, parce qu'elle évite une longue périphrase : partagées
n'aurait pas donné le même sens.
§ 3. Attribuée dans la qualité, Voir
plus haut, ch. 3, § 17, et ch. 7, § 8.
§ 5. Puis qu'il reste encore l'ange,
Voir plus haut, ch. 3, § 19, et ch. 7, § 1.
§ 6. Le cheval réuni à l'âne
logiquement. |
CHAPITRE
XIII. Comparaison de la différence et du propre. - Deux caractères
communs. - Deux caractères différents. |
§ 1. La différence et le propre ont de
commun d'être possédés également par tous les êtres qui les possèdent.
Ainsi tous les êtres raisonnables sont également raisonnables: tous les
êtres capables de rire sont également capables de rire. § 2. L'un et
l'autre ont encore ceci de commun qu'ils sont toujours au sujet, et au
sujet tout entier. Ainsi un être bipède a beau être mutilé, on rapporte
l'idée de Toujours à ce que naturellement il devrait être. C'est ainsi
encore que l'être capable de rire a toujours cette faculté, parce qu'il
est ainsi naturellement, et non pas du tout parce qu'il rit toujours. §
3. Ce qu'il y a de spécial à la différence, c'est qu'elle s'applique
souvent à plusieurs espèces: ainsi raisonnable s'applique à l'ange et à
l'homme, tandis que le propre ne s'applique qu'à la seule espèce dont il
est le propre. § 4. La différence suit les termes dont elle est la
différence; mais elle ne leur est pas réciproque. Les propres au contraire
peuvent remplacer les termes dont ils sont les propres, parce qu'ils leur
sont réciproques. |
§ 3. A l'ange et à l'homme, Voir
dans le chap. précèdent, § 5 et la note |
CHAPITRE
XIV. Comparaison de la différence et de l'accident. - Deux caractères
communs. - Trois caractères différents. |
§ 1. La différence et l'accident ont cette
propriété commune d'être attribués à plusieurs termes. § 2. Et en
outre, si l'on ne considère que les accidents inséparables, d'être
toujours au sujet et à tout le sujet. Ainsi bipède appartient toujours à
l'homme; et de même tous les corbeaux sont noirs. § 3. La différence et
l'accident diffèrent en ce que la différence comprend les espèces et n'est
pas comprise par elles. Ainsi la différence raisonnable comprend l'ange et
l'homme; tandis que les accidents comprennent en un sens les espèces,
puisqu'ils sont dans plusieurs; et en un sens sont compris par elles,
parce que les sujets reçoivent non point un seul accident, Mais
plusieurs. § 4. La différence ne peut ni s'accroître ni diminuer. Les
accidents au contraire reçoivent le plus ou le moins. § 5. Les
différences contraires ne peuvent se mêler les unes aux autres; les
accidents contraires le peuvent, § 6. Tel est le nombre des qualités
qui sont spéciale à la différence, ou qui lui sont communes relativement
aux autres termes. |
§ 2. L'ange et l'homme, Voir dans le
chap. précédent, § 3. |
CHAPITRE XV. Comparaison
de l'espèce et du propre. - Deux caractères communs. - Quatre caractères
différents. |
§ 1. Nous avons dit en quoi l'espèce
diffère du genre et de la différence, en disant comment le genre et la
différence diffèrent des autres termes; il ne nous reste donc qu'à dire
comment elle diffère du propre d de l'accident. § 2. L'espèce et le
propre ont ceci de commun qu'ils peuvent être mutuellement attribués l'un
à l'autre. S'il y a homme, il y a capable de rire; s'il y a capable de
rire, il y a homme. On a déjà dit plusieurs fois qu'on doit entendre par
capable de rire, ce à quoi la nature a donné cette faculté. § 3. Une
autre qualité commune, c'est qu'ils sont également à leurs sujets. Les
espèces sont également aux termes qui en participent, et les propres aux
termes dont ils sont les propres. § 4. L'espèce diffère du propre en ce
que l'espèce peut être genre pour d'autres termes, et qu'il est impossible
que le propre soit le propre d'autres termes. § 5. L'espèce eu outre
est antérieure au propre. Le propre vient se joindre à l'espèce; car il
faut que l'homme soit pour qu'il y ait capable de rire. § 6. De plus
l'espèce est toujours en acte à son sujet; le propre y est parfois aussi
en puissance. En acte, Socrate est toujours homme; mais il ne rit pas
toujours, bien que toujours il soit naturellement capable de rire. §
7. De plus, les êtres dont les définitions sont différentes, sont
différents aussi. Mais pour définir l'espèce, op dit qu'elle est sous le
genre, qu'elle est attribuée essentiellement à plusieurs termes qui ne
diffèrent que numériquement entre eux, et autres définitions analogues.
Quant au propre, au contraire, on le définit en disant qu'il est à une
seule espèce, qu'il est à toute l'espèce, qu'il y est
toujours. |
§ 1. Nous avons dit, ch. 8 et ch.
12.
§ 7. Pour définir l'espèce, Voir
plus haut, ch. 2 - Quant au propre, on le définit, Voir plus haut
la définition du propre, ch. 4. |
CHAPITRE
XVI. Comparaison de l'espèce et de l'accident. - Un seul caractère
commun. - Quatre caractères différents. |
§ 1. Un caractère commun à l'espèce et à
l'accident c'est qu'ils sont attribués à plusieurs termes. Les autres
rapports communs sont rares parce qu'il y a une grande distance entre
l'accident et le sujet dont il est l'accident. § 2. Ce qui est spécial
à l'un et à l'autre, cet que l'espèce est attribuée essentiellement aux
sujets dont elle est l'espèce; et que le propre l'est seulement selon la
qualité ou la manière d'être. § 3. De plus, toute substance ne
participe jamais que d'une seule espèce, tandis qu'elle peut participer de
plusieurs accidents, tant séparables qu'inséparables. § 4. En outre il
faut concevoir les espèces antérieurement aux accidents même inséparables;
car il faut d'abord que le sujet existe pour que quelque accident vienne
s'y joindre. Quant aux accidents, ils sont naturellement postérieurs, et
leur na ture c'est de venir se joindre à la substance. § 5. Enfin la
participation de l'espèce est égale pour tous les termes qui la possèdent.
Celle de l'accident n'est pas égale, même quand il est inséparable. Ainsi
un Éthiopien peut, sous le rapport de la couleur noire, avoir une teinte
plus foncée ou moins foncée que tel autre
Éthiopien. |
§ 2. Selon la qualité. Voir plus
haut, ch. 12, § 3. |
CHAPITRE
XVII. Comparaison du propre et de l'accident. - Deux caractères
communs. - Trois caractères différents. |
§ 1. II ne nous reste plus qu'à parler du
propre et de l'accident; car nous avons dit comment le propre diffère de
l'espèce, de la différence et du genre. § 2. Le propre et l'accident
inséparable ont ceci de commun, c'est que sans eux les sujets dans
lesquels on les trouve ne sauraient subsister. Ainsi l'homme n'existe pu
sans la faculté de rire, pas plus que l'Éthiopien s'existe sans le noir.
§ 3. Et de même que le propre est à tout le sujet et toujours au
sujet, de même aussi est l'accident inséparable. § 4. Le propre et
l'accident diffèrent en ce que le propre n'est jamais qu'à une seule
espèce comme la faculté de rire est à l'homme, tandis que l'accident
inséparable, le noir, par exemple, n'est pas seulement à l'Éthiopien, mais
aussi au corbeau, au charbon, à l'ébène et à d'autres objets. § 5. De
plus, le propre est d'attribution réciproque avec l'objet dont il est le
propre, et est également au sujet. L'accident inséparable n'est pas
d'attribution réciproque. § 6. La participation au propre est égale;
celle des accidents est tantôt plus forte et tantôt moindre. § 7. Il y
a d'autres rapports et d'autres différences encore pour les termes que
nous avons étudiés; mais celles qui ont été signalées suffisent, et pour
les bien distinguer, et pour bien établir leurs relations
communes |
§ 1. Nous avons dit Voir plus
haut, ch. 15,13 et 9. |
FIN DE L'INTRODUCTION AUX CATEGORIES DE
PORPHYRE |